Édité et présenté par Patrice Devillers
A partir de 1904, Charles Gide travaille activement à rétablir l’unité du mouvement des coopératives de consommation, rompue par la sécession des coopératives socialistes, et qui sera finalement restaurée en 1912. Le débat, en apparence idéologique, a en fait une importante dimension pragmatique – le développement commercial du mouvement coopératif.
Et la question sociale a toujours la même actualité. Il faut réguler le développement de l’économie industrielle et corriger ses aberrations sociales. Ce processus passe par la mise en place d’un principe de droit qui permette de construire une protection sociale, mais aussi par le développement autonome de multiples formes d’institutions d’économie sociale.
Dans tous ces domaines, Gide se voit constamment confronté aux mouvements socialistes. Assez proche des réformistes, beaucoup plus méfiant envers les collectivistes – bien qu’assez souvent en phase avec leur diagnostic il est en désaccord profond avec leurs solutions – il cherche une voie originale au centre de laquelle il place la coopération.
TABLE DES MATIÈRES
Présentation du volume
Première partie LA RÉUNIFICATION DU MOUVEMENT COOPÉRATIF
Conférence à l’assemblée générale de l’Association protestante pour l’étude pratique des questions sociales
Aux révolutionnaires
Allocution de M. Charles Gide au congrès de Limoges (samedi 30 mai 1908)
L’avortement de l’entente avec la Bourse
Débat sur le collectivisme :
Contre-rapport de M. le professeur Gide
L’Abeille de Passy et l’école de Nîmes
Pacte d’unité (1912)
Deuxième partie AUTOUR DE LA QUESTION SOCIALE
La participation aux bénéfices
L’assistance aux vieillards et aux invalides
Le devoir de l’impôt
Le bon patron
La grève générale
Le renchérissement de la vie
La nouvelle loi des retraites pour les ouvriers
La révolution des ménagères
Les questions ouvrières au lendemain de la guerre
Les grèves
Troisième partie LES STRUCTURES D’ÉCONOMIE SOCIALE
La coopération dans la production 151
La propriété urbaine coopératisée
Les ligues d’acheteurs
Les grandes associations
La hausse des prix et les coopératives de consommation
§ 1. Les causes inéluctables de la hausse.
§ 2. La sphère d’action des coopératives.
§ 3. Effets bienfaisants de la hausse des prix.
Pourquoi les économistes n’aiment pas le coopératisme
Le manifeste coopératif des intellectuels et universitaires français
Quatrième partie LES COURS SUR LA COOPÉRATION
La chaire de la coopération au Collège de France
La coopération – la place qu’elle réclame dans l’enseignement économique 211
§ 1. Le nouvel enseignement.
§ 2. L’échange et le juste prix.
§ 3. La coopération dans la production.
§ 4. La coopération dans la répartition.
§ 5. Les prétentions rivales du consommateur et du producteur.
§ 6. L’avenir de la coopération.
Le Familistère de Guise et la Verrerie ouvrière1
I – Le Familistère de Guise
II – La verrerie ouvrière d’Albi
Le programme coopératiste
I – Le programme coopératiste
II – Les économistes
III – Les socialistes
Si l’École de Nîmes a ajouté quelque chose au programme de Rochdale
§ 1. Si elle peut être qualifiée de néo-coopératisme.
§ 2. L’inspiration morale et spiritualiste
§ 3. L’élimination de l’esprit de lucre
§ 4. La coopération, non monopole de la classe ouvrière mais pour tous.
§ 5. De la nécessité de coordonner les diverses formes de la coopération
§ 6. De l’avenir de l’École de Nîmes